L’inclusion en entreprise peut prendre plusieurs formes. Le 7 novembre dernier, j’ai eu la chance de vivre une expérience concrète qui, selon moi, en est un bel exemple. J’ai assisté à la Coupe ParaForts, un événement sportif et philanthropique organisé par la Fondation paralympique canadienne.
Ce défi interentreprises, qui allie collecte de fonds et compétitions dans trois disciplines paralympiques — basketball en fauteuil roulant, volleyball assis et para-hockey — permet de sensibiliser le milieu du travail aux réalités des personnes en situation de handicap, tout en amassant des fonds pour leur offrir des opportunités concrètes de participer et de s’épanouir dans leur sport.
C’est en voyant les différentes équipes en action que j’ai réalisé tout l’impact qu’un événement comme celui-là peut avoir. Tant sur les personnes qui y participent que sur celles qui en sont témoins. Chacun repart avec une prise de conscience, une expérience à partager à son tour.
J’ai moi-même ressenti toute la puissance de l’inclusion en entreprise. Des professionnels de tous horizons ont eu l’occasion de vivre, ne serait-ce qu’un instant, une réalité différente — celle des athlètes en situation de handicap. Et de cette expérience sont nées une meilleure compréhension… et une plus grande ouverture.
D’ailleurs, depuis 2017, la Coupe ParaForts a permis de récolter près de 2 millions de dollars pour soutenir les athlètes paralympiques canadiens. En 2024 seulement, l’événement a amassé 212 000 $, créant ainsi des opportunités concrètes pour celles et ceux qui rêvent d’exceller dans leur discipline.
C’est inspirant… et en parfaite cohérence avec les valeurs que je défends à travers le balado Capable, entreprendre sans limites, et ici-même, sur le média Capable.
J’ai aussi eu la chance d’échanger avec Robert Cassius de Linval, vice-président de la Fondation paralympique canadienne. Robert a perdu une jambe à la suite d’un accident survenu à l’âge de 17 ans. Cette épreuve a changé le cours de sa vie, même s’il en a peu parlé pendant longtemps.
Toujours actif, sportif et impliqué dans le monde des affaires, il n’a jamais mis sa différence de l’avant. Ses proches et quelques collègues le savaient, mais ce n’était pas quelque chose qu’il aimait exposer.
C’est en découvrant le mouvement paralympique qu’un déclic s’est produit. Cette rencontre lui a donné un nouveau sens, une nouvelle mission. Il a pris conscience non seulement de la chance qu’il avait eue malgré son accident, mais aussi du potentiel immense des personnes en situation de handicap.
Depuis, il a choisi de s’impliquer à sa façon, pour redonner, inspirer et faire avancer la cause.
« L’inclusion en entreprise a le potentiel de générer des bénéfices d’affaires qu’on ne perçoit pas toujours. Les personnes handicapées développent un regard unique sur le monde. Elles doivent continuellement s’adapter, trouver des solutions créatives, et peuvent apporter des idées nouvelles à toute organisation. »
Robert est convaincu, tout comme moi, que le handicap ne définit pas une personne — il la complète. Et que l’inclusion ne devrait pas être vue comme un geste symbolique, mais comme un véritable levier d’innovation, de performance et de transformation.
Pourquoi l’inclusion en entreprise est bien plus qu’une question de diversité
Les personnes en situation de handicap font face à des obstacles souvent invisibles. Pour avancer, elles doivent faire preuve d’ingéniosité, de résilience et d’une capacité d’adaptation exceptionnelle. Ces qualités, en milieu de travail, deviennent des forces précieuses.
Quand on leur offre un environnement accessible et inclusif, ces personnes ne « prennent pas la place » de quelqu’un d’autre — elles enrichissent l’équipe par leur perspective, leur vécu et leur façon de penser autrement.
L’inclusion en entreprise, ce n’est pas une case à cocher. C’est une stratégie d’avenir.
Alors, que vous dirigiez une PME, une grande entreprise ou un OBNL, posez-vous cette question :
Et si vos prochaines grandes idées venaient de personnes qu’on n’a pas encore pleinement incluses?
